Une fracture sociale reflétant le climat de l’époque
Les années 90 par les vêtements ont montré les différences de classes sociales et le profond gouffre séparant les cultures. Le racisme aux Etats-Unis était et est toujours présent, certaines marques ne veulent pas être associées à un genre ou plutôt une communauté de personnes. D’une part, les marques visaient un public plutôt aisé, ce qui n’avantageait pas ceux avec des moyens économiques différents. En voulant viser une communauté de personnes, peu de designers de couleur étaient à la tête de grande maison, par conséquent, l’élite fut privilégiée. Les communautés des quartiers défavorisés ne pouvaient s’offrir ses habits hors de prix. Auparavant, les marques définissaient le statut social et économique, c’est pour ça que certains cherchaient à s’approprier des marques au détriment de choses plus utiles. Les marques comme Gucci, Yves Saint Laurent, Dior, Hermès représentent le luxe et le succès par excellence. Leur longévité et la classe sociale qu’ils visent, font rêver et c’est ce qui contribuent à leur succès. Alors que pour les marques plus urbaines, il est difficile d’atteindre cette longévité, elles sont considérées comme des effets de mode qui ne vont pas tarder à s’éteindre et que d’autres remplaceront. La plupart des gens ne cherchent pas à acheter des vêtements à des nouveaux designers car ils préfèrent acheter un concept, une idée, un rêve et se cantonner à quelque chose de sûr, qu’ils connaissent. Cependant les mentalités ont évolué et même si ces maisons et d’autres restent des objets de convoitise liés à un symbole de réussite, le streetwear s’impose de plus en plus.
Le streetwear: Une influence inéluctable
À partir des années 2000, il a été plus facile de suivre les tendances grâce à Internet. Il y avait tellement de vêtements et d’idées, que de nombreux looks se créaient tous les jours. Les barrières et normes commençaient à s’effacer et chacun pouvait construire son propre style sans nécessairement rester dans une case prédéfinie. Beaucoup de maisons aujourd’hui s’inspirent principalement du streetwear pour leurs collections comme l’avait fait Ricardo Tisci avec Givenchy. Le style urbain est aujourd’hui présent dans le marché international. Cette période a permis de briser les codes, de suivre ses propres règles. Les vêtements permettent de s’affirmer, de gagner en confiance. La mode c’est l’authenticité, être libre, s’habiller différemment, faire quelque chose d’innovateur et que personne n’a jamais fait. Dès lors, dégager une aura, un charisme avec ses vêtements n’est pas donné à tout le monde. La mode est transcendantale et dépasse le langage, elle est compréhensible par tous.
De nombreuses marques s’inspirent de cette période et la combine avec la mode d’aujourd’hui comme Kanye West aves sa collection Yeezy ou plus récemment Rihanna avec sa collection Fenty. Aujourd’hui le hip hop, le rap et le streetwear ne se limitent plus aux Etats-Unis, mais viens désormais de tout horizons avec Paris, Tokyo, Berlin ou encore Shanghai…. Elle influence aussi beaucoup les jeunes dans leur façon de s’habiller aujourd’hui.