Depuis toujours, l’univers du mannequinat a modelé une image idéale de l’homme et la femme et cela est encore d’actualité dans notre société. Selon le diktat du mannequinat, l’homme devrait mesurer au minimum 183cm, quant à la femme elle devra faire au minimum 173cm et tout deux devront posséder une silhouette svelte et un visage idéalement caucasien. Durant des décennies ces caractéristiques étaient devenus nécessaires pour défiler sur les podiums, mais de nos jours une révolution est en marche. Je vous en dis plus en-dessous.
Pourquoi avoir fait de ces caractéristiques, les principes fondamentaux du mannequinat ?
Là-dessus il n’y a pas encore de réponse claire, mais ce qui est limpide c’est qu’il y a bel et bien une volonté de briser le diktat du mannequinat. Progressivement, les agences de mannequins et les marques élargissent les critères recherchés chez leur porte-manteau sur pattes. A présent, les créateurs ont compris que les consommateurs attendez d’autres physiques et n’hésitent donc plus à prendre “de risques” en sortant du cliché du mannequin par défaut. Pour être plus clair, voici une liste de caractéristiques physiques de plus en plus présent dans les pubs ou les catwalks : les formes généreuses, une palette de carnation de peau plus diverse, la peau tatouée et d’autres particularités apparentes comme on peut le voir sur la célèbre Winnie Harlow, jeune mannequin atteinte de vitiligo.
Comment et pourquoi veut-on briser le diktat du mannequinat ?
La génération millenium a plus d’assurance pour assumer ses particularités vestimentaires et même physique, elle se rebelle envers toutes les normes que l’on a imposé par le passé aux anciennes générations. Les milleniums se veulent libres et originaux, ils sont à la recherche de nouveauté dans le but de se démarquer. Ceci, les marques et les créateurs l’ont très bien compris, alors désormais ils ont plus tendance à prendre des risques et à renverser ses normes esthétiques. L’apparition de particularités physiques qui nous rend unique par rapport à l’Autre, a encouragé les jeunes et les moins jeunes à ne plus dissimuler leurs tâches de rousseurs, leur nez grecs, leurs dents de travers, on assiste aujourd’hui à un mouvement d’acceptation de soi dans une société où l’apparence compte énormément, c’est un paradoxe qui nous plaît. De plus, le fait de voir davantage d’individus issus de minorités ethniques et religieuses permet une meilleure valorisation au sein des jeunes issus de ces mêmes minorités et surtout permet de contre-balancer la sur-représentation des caucasiens sur les podiums et nous l’espérons sur le long terme, avec l’aide de combats engagé en parallèle, permettra de dissiper certains comportements racistes.
Cependant, malgré tous les progrès dont nous sommes témoins à notre ère, cette évolution reste relativement lente et contrastée selon les ères géographiques. Actuellement, les caractéristiques des visages caucasiens sont toujours favorisés et cela même sur un mannequin d’origine africaine chez qui les traits dit “négroïdes” sont parfois un frein…Le fait “d’oser” donne encore la chair de poule chez certaines marques influentes et également chez un certain public peu tolérant et conservateur.
Nous pouvons également remarquer que chez certaines marques, la diversité n’est qu’un effet de mode et ont conscience qu’en se servant de cette tendance cela leur donnera une meilleure image auprès de leur public-cible. Par exemple, Jacquemus qui est connu pour ses choix de mannequins divers et variés, n’a pourtant convié aucune maghrébine sur son défilé “Le Souk”, qui pourtant fut fortement inspiré du Maghreb.
Ici, le mot de la fin : C’est une évolution apparente qui devra faire ses preuves sur le long terme car certains considèrent la diversité comme une tendance sociale et restent alors hypocrites sur le “fond”. A nous messieurs, dames, de leur prouver le contraire !