Du R&B à la soul, en passant par le Rap et l’Alternative, on a souhaité revivre avec vous les sons les plus marquants et « soulful» de 2017.
2017, Ô tendre 2017… Quelle catastrophe as-tu été ! Entre les répercussions des erreurs politiques, les sujets sociétaux balançant entre l’ennui total et le scandale… Heureusement que la musique a été là pour rattraper le coup.
Voici ici trois musiques qui ont rythmé et marqué ces onzes derniers mois d’existence. Rimant avec notre quête personnelle, spirituelle, artistique et surtout musicale, on pense qu’une petite playlist s’impose. En espérant délecter vos oreilles de ces délicieuses voix, de leurs mélodies envoûtantes ainsi que leurs univers parallèles, on vous laisse enfiler votre paire d’écouteurs et profiter des quinze prochaines (et précieuses) minutes.
Slowly – JMSN
Etant sceptique de la nouvelle scène R&B, ce fut une agréable surprise en tombant sur les projets de JMSN. De son vrai nom Christian Berishaj, il nous a offert en avril dernier l’album « Whatever Makes U Happy ». Étonnant de le classer parmi mes découvertes de 2017, sachant que sa carrière débuta il y a maintenant 13 ans. Le plus fascinant chez lui, hormis l’univers intrigant et authentique qu’il dégage, c’est sa facilité à glisser entre les cases des genres musicaux. Rock, Electro, alternative… Pendant qu’on pourrait déceler des teintes de Funk dans ses précédents albums, l’empreinte du R&B est simplement irréfutable dans celui-ci.
Avec Slowly, l’artiste nous plonge dans une atmosphère qu’on pourrait décrire comme impalpable. Il serait impossible, rien qu’avec cette chanson, de le classer dans un genre musical précis. Il nous présente son univers, où la souffrance et le vide sentimental deviennent « art », et laissent ce dernier nous conter son incapacité à aimer.
« I gave you devotion, but you needed emotion » mais qu’est-ce-que la dévotion sans sentiments après tout ?
« I gave you devotion, but you needed emotion » mais qu’est-ce-que la dévotion sans sentiments après tout ?
Rough Soul – GoldLink (feat April George)
C’est en cherchant sur Youtube, plus précisément sur la chaine Colors Show que j’ai découvert GoldLink. Âgé de 24 ans, D’Anthony Carlos a lâché en 2015 sa meilleure mixtape mélangeant la Neo Soul, le jazz Fusion, le Hip-hop, l’Electro et le R&B, intitulée « And After That, We Didn’t Talk ». Cette année, il nous a donné « At What Cost » qui est, une des plus grosses perles du Hip-Hop/R’N’B de 2017.
Comment décrire le ressenti à la première écoute de Rough Soul. Peut-être que ça se trouve dans l’ambiance, l’instrumentale, l’omniprésence discrète de la basse, la prestance ou même l’aisance avec laquelle il retrace le départ de son amour d’été. Alors que son débit de parole frénétique flirt furtivement avec une touche de funk et un côté groovy incontrôlable. Il est (j’en suis convaincue) impossible d’écouter le refrain sans mouvoir de la tête en rythme. Je vous en défie.
« Girl you’re gone now / And oh baby
Don’t call me, don’t call me no more. » Bon vent, Rough Soul…
Don’t call me, don’t call me no more. » Bon vent, Rough Soul…
Talk 2 U – Brent Faiyaz
Dans la lignée d’un Daniel Caesar en puissance, Brent Faiyaz est l’exemple parfait du renouveau du R’N’B. Une ambiance lancinante et obsédante, il nous offre cette année « Lost Kids » un style musical déstructuré. Son album compte 13 titres, transcendant toutes les époques et les dogmes habituels du R’N’B. Une découvert effectuée grâce à son featuring sur Crew de GoldLink. Étant nostalgique à souhait du 00’s R’N’B je n’ai pu faire autrement que de tomber amoureuse de lui sur Talk 2 U. On y retrouve indéniablement les vibes datant de la fin des années 90/début 2000. En plus de l’instrumentale qui sonne « samplée », des paroles, des chœurs,, des vocalises… Ce serait le mix parfait de « You Make Me Wanna » d’Usher avec « Rock The Boat » d’Aaliyah. Tout de même sans vouloir retirer toute légitimé à Faiyaz qui nous offre ici une sérénade digne des plus grands.