
Une exposition d’envergure à Paris
La galerie Mitterrand présente De la ligne à la matière, une exposition collective majeure du 12 septembre au 20 décembre 2025. Elle réunit sur plusieurs espaces parisiens des figures emblématiques du minimalisme et post-minimalisme américain, qui ont radicalement transformé les pratiques sculpturales et picturales depuis les années 1960.
Une génération d’artistes déterminante
Douze artistes phares comme Josef Albers, Carl Andre, Donald Judd, Sol Lewitt, et Keith Sonnier offrent un regard transversal sur un courant artistique fondé sur la réduction formelle, la matérialité brute, la répétition, et le rapport au corps et à l’espace.
L’expérience physique et sensorielle au cœur de l’œuvre
Les structures horizontales de Carl Andre, les lignes tendues de Fred Sandback, les volumes suspendus de Robert Morris créent une nouvelle relation entre l’œuvre, l’espace et le spectateur, basée sur une expérience directe, sensorielle et physique plutôt que sur la représentation classique.
Donald Judd et la notion d’« objets spécifiques »
Théoricien majeur du minimalisme, Donald Judd développe des modules géométriques en série en métal ou plexiglas, qualifiés d’« objets spécifiques », ni peinture ni sculpture, formant des entités autonomes qui dialoguent activement avec l’espace environnant.
Josef Albers : pionnier de la rigueur formelle
Les carrés de Josef Albers, antérieurs à ces courants, annoncent par leur rigueur formelle et approche sérielle certaines préoccupations du minimalisme et ouvrent la voie à une analyse fine de la perception et de la lumière.
L’innovation post-minimale de Keith Sonnier
Keith Sonnier intègre le néon et des matériaux industriels dans l’espace, illustrant une sensibilité post-minimale où lumière, couleur et environnement deviennent partie intégrante de l’œuvre, élargissant ainsi le champ perceptif traditionnel.
Allan McCollum : répétition et singularité à grande échelle
Allan McCollum propose des compositions sérielles modulaires où la répétition ne supprime pas la singularité mais la questionne, ajoutant une dimension systématique à son œuvre dépassant la simple réduction formelle.
Minimalisme : plus qu’une réduction, une densité essentielle
Ces diverses approches illustrent que le minimalisme et son prolongement post-minimal ne sont pas de simples réductions, mais des densités essentielles où l’épure devient une stratégie de révélation : révéler la ligne, la matière, et notre propre perception.
Une esthétique épurée sans artifice
À travers ces œuvres, l’exposition privilégie une esthétique centrée sur la forme, le matériau et l’espace, rejetant tout ornement ou narration au profit d’un dialogue direct et pur avec le spectateur.
Informations pratiques pour la visite.
L’exposition se tient dans deux lieux prestigieux à Paris, 95 rue du Faubourg Saint-Honoré et 79 rue du Temple, ouverte du mardi au samedi de 11h à 19h, avec un vernissage le 11 septembre 2025 de 18h à 20h30.



















